L’objectif initial de notre thèse était l’étude du supplément Glacial, publié de juillet 1967 à mars 1974 dans l’île Terceira, d’abord dans le journal A União, et, à la fin, en feuilles éparses, comme revue autonome. Lors de la lecture des premiers numéros,Glacial nous a semblé différent de la généralité des autres pages littéraires et culturelles de l’Archipel. Nous avons tout de suite compris que ce Supplément portait une vision engagée de la littérature et de l’art et avons été frappée, tant par son pouvoir de transgression que par la force de son désir d’universalité et d’ouverture à l’Ailleurs. D’autant plus que l’on vivait dans un pays sous un régime politique dictatorial et que, peu de temps avant sa parution, des personnalités importantes du monde des Lettres açoriennes défendaient encore l’existence de suppléments exclusivement açoriens. Par ailleurs, le journal A União appartenait à l’Eglise et était dirigé par les prêtres du Séminaire Episcopal d’Angra do Heroísmo, depuis 1924.
A l’exception du journal A Ilha durant les années 1940, aucune revue ou supplément n’avait manifesté un intérêt pour l’actualité littéraire et artistique des autres espaces et cultures, d’une façon aussi évidente que Glacial. Par ailleurs, les revues et les suppléments culturels et littéraires açoriens ne comptaient pas habituellement sur la présence régulière de personnalités aussi importantes du monde des Arts et des Lettres nationales. Bien qu’ils aient constitué des espaces de réflexion et d’expression d’intellectuels, d’écrivains, d’artistes qui avaient fait l’expérience de vivre et d’étudier à l’étranger, Gávea et Pensamento avaient été essentiellement açoriens, en ce qui concerne les collaborateurs et les sujets abordés. Artes e Letras, publié dans leDiário Insular l’était également. Les revues et les bulletins des Instituts Culturels créés durant la première moitié du XXème siècle, n’ont pas constitué, non plus, une exception à ce que l’on vient de dire.
Ces constats nous ont étonnée. Interpréter le sens des codes éthiques, esthétiques, voire politiques, convoqués dans ce Supplément périphérique publié dans un journal local açorien, propriété de l’Eglise, est devenu, dès lors, l’un de nos objectifs essentiels. Et c’est ainsi que la question des valeurs nous est apparue comme primordiale pour comprendre la portée de Glacial.
Nous sommes partie du principe qu’un supplément peut être considéré comme une «oeuvre culturelle», résultant d’un projet créateur où s’entrecroisent desdéterminismes et une détermination. Détermination, dans la mesure où l’oeuvre contient en elle-même les clés de son déchiffrement. Elle possède une cohérence et une unité qui lui sont propres, c’est-à-dire, une structure capable de révéler des intentions et des orientations, qui non seulement corroborent celles consciemment exprimées par le producteur, mais qui, en outre, les enrichissent, les complètent et vont même parfois jusqu’à les dépasser. Déterminismes, car la société intervient toujours dans le projet créateur. Ce par quoi une oeuvre est datée et située dans son époque, ce sont les problématiques et les sujets «obligés» qu’elle aborde, autant de fois sans que son créateur l’ait programmé à l’avance. C’est, donc, l’accord implicite entre l’oeuvre et son époque, qui permet sa «reconnaissance», sa lisibilité. Par conséquent, les valeurs que les oeuvres véhiculent ne fonctionnent pas en “système clos”. Elles ne se laisseraient pas saisir en dehors du monde social où les oeuvres s’insèrent. Ainsi, dans l’étude d’un fait littéraire, artistique, intellectuel ou culturel, il ne faut jamais oublier l’espace social dans lequel se trouvent les oeuvres et ceux qui les produisent.
Par conséquent, il faut analyser l’oeuvre en tenant compte du champ auquel elle appartient et dont elle est issue. Le projet créateur ne pourrait se construire en dehors del’histoire irréversible, orientée et cumulative du champ où celui qui le produit est inséré. L’oeuvre, qu’elle soit littéraire, scientifique, artistique ou culturelle, doit beaucoup au champ et à son histoire. Elle contient des traces de cette histoire. Toutefois, l’analyse de l’oeuvre ne serait pas complète si l’on ne considérait pas le rapport qu’elle établit avec la globalité du monde social tissé d’une pluralité de champs, dont les plus importants sont les champs économiques et les champs du pouvoir. Les oeuvres conservent aussi les traces des logiques de ces champs environnants. Bourdieu parle à ce propos d’effet de champ, de retraduction, de réfraction. Ainsi, les oeuvres littéraires, tout comme les oeuvres artistiques et culturelles, ne sont pas le “reflet” des logiques des champs économiques et politiques. Les pressions externes existent, elles se font sentir, mais ne sont pas “reconnues”; elles subissent une sorte de transfiguration, de restructuration. Des traces plus évidentes des logiques des champs environnants, correspondent à une moindre capacité de “réfraction”, et donc à un degré plus bas d’autonomie du champ culturel en question; des traces moins évidentes témoignent d’un degré plus important d’autonomie.
Cette réflexion, fondée sur l’importance des valeurs et sur la théorie des champs de Pierre Bourdieu, nous a fourni le cadre permettant la formulation de la problématique centrale de notre étude. Elle nous a, également, permis d’emprunter les voies adéquates pour trouver des réponses aux questions formulées au départ de notre recherche. L’étude de Glacial serait incomplète sans la référence à un contexte social plus global. Nous sommes face à un Supplément qui accorde au littéraire une place majeure, même si sa réflexion porte aussi sur les arts et la culture, en général. Il s’inscrit dans le processus d’autonomisation de l’institution littéraire açorienne développé à partir de la deuxième moitié du XIXème siècle, dans le cadre plus large de la recherche de l’identité culturelle de l’Archipel. Cette quête soutient, à son tour, le processus d’affirmation de l’identité régionale des Açores, dans l’espace national portugais. Il s’agit d’un long processus, tissé d’avancements et de reculs, qui aura des conséquences politiques importantes: il conduit, en 1976, à la consécration de l’autonomie politique et administrative dans la Constitution portugaise et à la création de la région autonome des Açores, inaugurant, ainsi, une nouvelle époque dans l’affirmation de l’Archipel. Ainsi, la question principale posée, à propos de l’objet de notre étude, a été de savoir dans quelle mesure ce Supplément a participé au processus d’affirmation de la littérature açorienne. Comment s’inscrit-il dans ce processus? Comment contribue-t-il à son développement?
Pour répondre à ces questions, nous avons emprunté deux voies complémentaires. D’une part, il était important de situer Glacial dans son contexte social. Une réflexion sur le processus de “construction” de l’identité açorienne, pour situer le Supplément dans le devenir historique, à travers lequel le champ culturel et le champ littéraire açoriens se sont progressivement affirmés, nous est apparue comme une démarche indispensable pour répondre à nos questions. Tracer les lignes principales de l’affirmation identitaire açorienne est, donc, devenu le premier pas pour aborder la problématique soulevée à propos de Glacial. Le contexte politique et culturel du Portugal de l’époque, sans lequel on ne pourrait comprendre ni l’engagement deGlacial, ni sa contribution à l’affirmation de l’identité littéraire açorienne, a constitué l’autre repère essentiel à l’encadrement de Glacial. D’autre part, nous avons interrogé l’oeuvre elle-même, afin de dévoiler, à travers l’analyse de ses stratégies discursives et de son évolution structurelle, le système des valeurs qu’elle proposait ainsi que les lignes d’orientation autour desquelles elle s’est construite en tant que “texte”. Pour pallier le manque d’informations sur Glacial, notre analyse du Supplément ne s’est pas appuyée uniquement sur son corpus, mais aussi sur les témoignages de Carlos Faria, de Cunha Oliveira et d’Artur Goulart, ainsi que d’autres collaborateurs açoriens qui se sont engagés dans ce moment particulier de la vie culturelle et littéraire d’Angra do Heroísmo, et des Açores. Cela a été important pour nous aider à reconstituer le contexte culturel de cette ville à l’époque de la parution de Glacial.
L’analyse de l’oeuvre que nous avons entamée a confirmé nos constats initiaux.Glacial construit, en effet, son discours sémantique autour de deux grands axes à travers lesquels il s’inscrit dans la société portugaise de l’époque et dans la quête de l’identité littéraire açorienne: d’une part, son élan transgresseur et, d’autre part, la dynamique intérieur/extérieur. Le désir de Liberté lui permet d’exprimer son élan transgresseur, dont l’un des vecteurs essentiels sera la provocation à l’égard du régime politique; l’apologie de la Fraternité l’ouvre à une universalité non totalisatrice, à une poétique de la Relation. Nous avons dû constater que ce fut à travers cette pratique textuelle, ayant comme support un système des valeurs basé sur la défense de la Liberté et de la Fraternité universelle que le principe d’autonomie nécessaire, selon Bourdieu, à la construction de tout champ symbolique, s’est manifesté dans le Supplément.
Glacial atteste ce que dit Pierre Bourdieu, à propos des pratiques dans le secteur le plus autonome du champ de production culturelle: elles se fondent sur une inversion des principes essentiels de la logique économique ordinaire, c’est-à-dire que ceux qui y entrent ont “intérêt au désintéressement”. En effet, la pratique textuelle de ce Supplément et de leurs collaborateurs les plus importants ne vise aucun profit qui puisse venir du champ du pouvoir ou du champ économique.
Dans le cas de Glacial ce sont les coercitions imposées par le champ du pouvoir qui se font sentir et non celles du champ économique. Tout au long de notre étude nous avons mis en évidence le rapport de Glacial au champ du pouvoir politique. En effet, la construction de l’autonomie des champs littéraires et culturels ne se restreint pas à l’indépendance accordée par les pouvoirs: un haut degré de liberté accordé par le pouvoir au monde des Lettres et des Arts n’entraine pas nécessairement des affirmations d’autonomie; de même, un haut degré de censure ne conduit pas toujours à la disparition de l’autonomie. Le cas de Glacial illustre bien cette affirmation de Pierre Bourdieu, si l’on pense aux relations qu’il a entretenu avec le champ du pouvoir, car, malgré la censure de l’Etat, la provocation à l’égard du regime politique de l’époque a accompagné l’évolution du Supplément. Tout comme l’écrivain qui trouve des stratégies pour échapper à la pression de l’appareil censorial, Glacial a, lui aussi, développé ses propres stratégies de transgression pour miner la censure exercée par l’Etat et faire passer des messages considérés comme subversifs par le régime dictatorial de l’époque. Les pratiques principales du Supplément, pour mener à bien ces objectifs, furent solvente dissimulées, mais elles furent, parfois, assez courageuses et frontales. Nous rappelons la publication de certains messages dans des coins moins visibles des pages du Supplément, ainsi que la polysémie des épigraphes et l’utilisation de titres qui ne disent pas souvent tout ou le principal du contenu des articles; nous mettons également en évidence la publication d’auteurs connus par leurs positions ouvertement contre le régime, voire la divulgation de peintres, comme Ara Gouveia, à l’époque réfugié à Bruxelles pour des raisons politiques, dont un dessin paraît dans l’en-tête de Glacialdurant un certain temps.
D’après Bourdieu, le fait que les champs culturels ne soient jamais complètement libres par rapport au contraintes imposées par les champs englobants, fait des premiers un espace de lutte entre deux principes de hiérarchisation: le principe autonome, défendu par ceux qui ne transigent pas et le principe hétéronome, défendu par ceux qui préfèrent se soumettre aux pouvoirs extérieurs. L’autonomie du champ dépend du rapport de forces entre ces deux factions. Nous pouvons affirmer que Glacialreprésente le principe d’autonomie face aux contraintes politiques du champ du pouvoir, avec le soutien de l’équipe du journal A União dirigé par Cunha Oliveira. Degré d’autonomie croissant car, à la fin, la contestation est plus directe. En effet, au fur et à mesure que Glacial avance, la provocation devient de plus en plus frontale. Elle atteint son point culminant, durant l’année 1973, avec la présence des littératures émergentes de l’Afrique lusophone, dont les protagonistes, souvent présents dans Glacial, refusaient et combattaient le système colonial portugais. C’est aussi, durant le premier semestre de cette année, que l’on assiste à la parution d’autres suppléments dans le journal A União (Pedra, Acesso, Passo, A União/Espectáculos), dans lesquels la contestation du régime politique est bien patente. Ainsi, la dynamique créée par Glacialcontribue à l’instauration d’une autonomisation croissante qui ne sera freinée par le pouvoir qu’en mai 1973, lors du changement de la direction d’A União. Nous pouvons parler d’une régression après la démission de Cunha Oliveira. Monseigneur Machado Lourenço, le nouveau directeur du journal, manifeste clairement son penchant vers l’hétéronomie envers le champ du pouvoir clérical et temporel. Cependant, dans ce moment critique, les défenseurs du principe d’autonomie ont trouvé la solution de passer à l’édition de Glacial, en feuilles volantes, jusqu’à la révolution des OEillets de 1974. Ainsi, le Supplément réapparaît, six mois plus tard, avec le même esprit qui le guidait auparavant.
Voilà comment un projet qui au départ ne semblait pas porteur d’une intention politique, se politise de plus en plus et se transforme progressivement en un champ de contestation, car il véhicule des valeurs qui ne peuvent pas s’épanouir dans une société bâillonnée par un régime dictatorial. La disparition du Supplément, suite au 25 Avril 1974, est révélatrice de l’importance acquise par la composante politique dans Glacial. Comment transformer un discours contestataire en un discours d’exaltation?
Cette dimension politique, est, à notre avis, très importante dans le Supplément. Elle lui permet d’accomplir pleinement son désir d’universalité non totalisatrice, car elle fait de Glacial un espace de liberté, malgré les contraintes imposées par le pouvoir. En d’autres termes, elle favorise l’épanouissement de la poétique de la Relation qui sous-tend le Supplément, contribuant, elle aussi, à la création d’un espace d’expression pluriel, où se superposent, se rencontrent et dialoguent des voix du dedans et dudehors.
A la fin de notre étude, nous pouvons conclure que Glacial s’inscrit dans la continuité du processus d’affirmation de l’identité littéraire açorienne. Lieu de rencontre entre une pluralité de cultures et d’esthétiques, il refuse la clôture et regarde l’Ailleurs, autant que la circonstance qui l’entoure de plus près – les Açores. Ainsi, il emprunte les voies que la littérature açorienne a choisi à partir de la fin du XIXème siècle, à savoir, la dichotomie entre le dedans et le dehors, entre l’espace fermé de l’île et l’infinitude du monde, ainsi que l’enracinement progressif à l’égard de la réalité des Açores, faisant jus à ce que Pierre Bourdieu affirme à propos de l’homologie qui se vérifie entre l’espace des oeuvres et leur microcosme social: l’oeuvre (ou le système d’oeuvres) et le champ enferment, sous des formes différentes, la même information.
Si sa dimension politique crée les conditions pour que les jeunes collaborateurs açoriens, mais surtout ceux que nous avons inclus sous la désignation de “générationGlacial”, puissent revendiquer le droit d’exprimer leur conscience et leur engagement littéraire, la poétique du Divers qui soutient le Supplément contribue à une meilleure formation de la conscience esthétique de ces jeunes, car elle les met en contact avec d’autres espaces, d’autres littératures, d’autres cultures, voire d’autres identités littéraires et culturelles.
La phrase de Carlos Faria, qui ouvre le Supplément à cette poétique de l’Ailleurs paraît dans le deuxième numéro: «Nous souhaitons prévenir et affirmer qu’une page littéraire d’un journal de l’île Terceira sera une page littéraire de l’île Terceira quand elle le sera sans géographie. C’est-à-dire: ouverte au Dialogue National et Universel»298. Cette phrase doit être interprétée, comme nous l’avons souligné dans la deuxième partie de notre travail, dans le contexte de l’époque. Le coordinateur souhaite, avant tout autre chose, marquer sa position contre ceux qui pouvaient encore défendre un régionalisme réducteur. En effet, la littérature n’était pas pour Carlos Faria une “généralisation abstraite” ou une “suspension en l’air”299. Les options et l’itinéraire de Glacial prouvent le contraire, à travers l’importance que les Açores acquièrent au cours des années. Ainsi, le Supplément accueillera des jeunes açoriens désireux de s’identifier avec la Terre et le Peuple açoriens, conscients que la littérature provient d’un lieu, qu’elle ne se produit pas dans un état de «suspension»; avides de la découverte de nouveaux horizons poétiques, «de la Parole qui n’a pas encore été dite”300. Des jeunes qui, répondant aux défis de la société de leur temps, ont essayé de trouver la «mesure du dire»301 qui était le leur. Ils avaient compris qu’il n’existe pas de littérature sans géographie, mais que cela n’implique pas que l’on accepte un régionalisme réducteur. Ils ont eu l’intuition qu’il fallait partir du lieu et «lier de manière rémissible le lieu, d’où une poétique ou une littérature est émise, à la totalité-monde et inversement”3
Glacial a, en effet, été le lieu privilégié de formation et d’expression d’une partie significative des valeurs littéraires qui se sont révélées à l’époque, rassemblant une jeune génération de poètes et d’écrivains açoriens. Il a, par ailleurs, été capable de compter sur la collaboration d’écrivains açoriens plus âgés. António José da Cunha Ribeiro, né à Terceira, en 1957, et Armando Côrtes-Rodrigues, né à S. Miguel, en 1891, ont tous les deux envoyé des inédits à Glacial. Tout comme la confluence d’espaces et de cultures différentes, cette confluence intergénérationnelle a, certes, été essentielle à l’affirmation future de ces jeunes écrivains açoriens. C’est dans la mesure où il a fonctionné comme un espace d’apprentissage et de pratique littéraire, de révélation et de divulgation, c’est-à-dire, comme un centre d’attraction et de rayonnement des énergies créatrices de jeunes poètes et écrivains açoriens qu’il devient le moteur du champ littéraire açorien. D’autant plus qu’une partie considérable de ces jeunes a connu, à la suite de la révolution des OEillets de 1974, un parcours important dans le milieu littéraire, intellectuel, universitaire et politique açorien, comme nous l’avons souligné dans les deux derniers chapitres de cette étude. C’est grâce à cela que ce Supplément est resté dans la mémoire des intellectuels açoriens comme un temps fort de l’affirmation littéraire açorienne. Ainsi, en 2006, la Bibliothèque Publique d’Angra do Heroísmo a rendu hommage à son créateur, Carlos Faria, avec la participation d’Urbano Bettencourt, l’un des jeunes collaborateurs de Glacial et actuellement professeur de l’Université des Açores.
En terminant la rédaction de notre travail, nous nous rendons compte que deux perspectives de recherche futures nous sont ouvertes. Les deux sont complémentaires, à notre avis, car elles conduisent à la problématique de l’affirmation de l’identité littéraire et culturelle açoriennes. Toutefois, elles impliquent des voies différentes à suivre: l’une, tient à la construction du champ culturel et du champ littéraire de l’Archipel, dans une perspective sociologique et selon la théorie du champ de Pierre Bourdieu; l’autre, à vocation plus littéraire, tient au rôle de la parole poétique dans la quête de l’identité.
Tout au long de notre étude de Glacial, nous nous sommes rendue compte que son équipe travaillait en relation étroite avec les galeries d’art Gávea et Degrau. Il serait intéressant d’étudier ce qui est resté dans la mémoire collective des intellectuels açoriens comme le “mouvement des galeries”, thème qui n’a pas pu trouver sa place dans ce travail et qui pourrait constituer, à lui seul, un sujet de recherche, dans le prolongement de notre proposition. Ces galeries furent créées comme une réaction à la fermeture, par le gouvernement, de la coopérative Sextante, mais elles ne sont pas devenues uniquement des espaces de contestation à l’égard du régime politique; elles furent également les lieux privilégiés d’un renouvellement de l’expression artistique açorienne et, à travers l’organisation d’expositions d’artistes du Continent portugais, elles ont indéniablement contribué à l’ouverture des Açores aux nouvelles esthétiques venant d’Ailleurs.
Dans notre périple à travers l’histoire de l’affirmation de l’identité açorienne, nous avons souligné l’importance des Instituts culturels créés durant la première moitié du XXème siècle. Ces instituts ont énormément contribué à l’affirmation de cette identité, durant la longue période de l’Etat Nouveau. A un moment où l’absence de mouvements autonomistes aurait pu créer des obstacles à l’élaboration du discours identitaire, ils se sont révélés comme centres propulseurs de la quête et de l’affirmation de l’identité de l’Archipel, à travers l’organisation de congrès et de conférences qui ont rassemblé l’intelligentsia açorienne autour d’un projet commun de “découverte” et de réflexion sur la Terre et le Peuple açoriens, selon les perspectives les plus diverses. Ils ont, par ailleurs, développé une activité éditoriale régulière, fonctionnant comme des instances d’encadrement et de consécration d’écrivains, d’intellectuels, d’artistes, contribuant, sans doute, à la construction du champ culturel et du champ littéraire açoriens. L’action de ces instituts, notamment de l’Institut Açorien de Culture (IAC), mérite que l’on s’y consacre plus en détail dans le futur, d’autant plus que son travail n’a pas été étudié selon cette perspective et de façon précise, jusqu’à présent. Le rôle du Séminaire Episcopal d’Angra do Heroísmo, surtout pendant la décennie de 1960, ne serait pas à négliger dans cette étude, car il a été le centre propulseur des principaux événements culturels qui se réalisèrent au cours de cette décennie. Par ailleurs, le Séminaire a été l’un des principaux responsables de la formation de l’élite açorienne qui plus tard, à la suite du 25 Avril 1974, ira penser et diriger les Açores et les Açoriens.
Au cours de notre étude consacrée à Glacial, nous avons encore été impressionnée par le potentiel poétique de la production des jeunes açoriens les plus assidus dans les pages du Supplément. Il serait intéressant de suivre leur parcours littéraire et d’analyser la production poétique postérieure de ces jeunes. Quels points de contact y a-t-il entre leurs textes? Comment leur oeuvre a-t-elle contribué à la quête de l’identité açorienne? Dans quelle mesure leur pensée poétique préserve le particulier, réclamant ainsi son droit à l’”opacité”, tout en étant capable de se relier à la totalité du “chaos-monde” dont nous parle Edouard Glissant? En d’autres termes, comment dit-elle ce que Carlos Faria a nommé le «monde des îles» et «les îles du monde»?
Autant de sujets de recherche dont l’intérêt et l’actualité méritent que l’on si attache dans le futur.
“Conclusion” in Le supplément ‘Glacial A União das Letras e das Artes’ (1967-1974) et l’affirmation du champ littéraire açorien, Lusa Maria de Melo Ponte. Thèse pour obtenir le grade de Docteur de l’université Paris-Sorbonne, 3 décembre 2010.
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(298) Carlos Faria, “Flâmula”, GLACIAL, n° 2, 11/10/1967. / «Desejamos prevenir e afirmar que uma página literária dum jornal da Ilha Terceira, será uma Página Literária da Ilha Terceira, quando o for sem geografia! Isto é: aberta ao Diálogo Nacional e Ulniversal.»
(299) Expressions empruntées à Edouard Glissant. (Cf. Edouard Glissant, Introduction à une poétique du divers, op. cit., p. 34).
(300) Ivone Chinita, João de Melo, «Poesia Açoreana Jovem (Antologia). Carta aberta aos novos poetas», Lisboa, 5/10/70, GLACIAL, n° 59, 10-12-70. / “da Palavra que ainda não foi dita”
(301) Expression empruntée à Edouard Glissant. (Cf. Edouard Glissant, Introduction à une poétique du divers, op. cit., p.34)
(302) Idem, ibidem.
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[Post original: http://comunidade.sol.pt/blogs/josecarreiro/archive/2013/12/03/Glacial.aspx]